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Balade à moto dans les Hautes Chaumes du Forez
Les "Hautes Chaumes" sont situées sur la partie sommitale du Forez .
Lors d'une précédente balade moto hivernale je m'en étais dejà approché ( voir entre monts et forets) mais là , en plein été , une envie d'altitude et de grand bol d'air frais me ramène vers ces sommets au guidon de mon trail Tiger800 par des routes différentes .
Là haut , on trouve un pays remarquable de nature sauvage , encore trés bien préservé , à l'écart des zones touristiques. Ce paysage de landes, semblable à une toundra jalonnée de blocs rocheux , est sublime par son austérité nue !
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Par buzz03 le 8 Août 2012 à 11:31
ROADBOOK- balade à moto dans les Hautes Chaumes du Forez - Riderbuzz
160 km - 3 h 30 de selle.
Ce qu'il ne faut surtout pas manquer ( ou ce que j'ai préféré
) :
- L'arrivée sur les hauts plateaux dénudés du Col du Béal tôt le matin : superbe !
- La petite D66 qui relie St Pierre-la-Bourlhonne au village de Job : un festival de virolos à travers bois !
- La montée sur le col des Supeyres à la sortie de Valcivières : 10 km de plaisir !
COMMENTAIRES ET PHOTOS- BALADE A MOTO DANS LE FOREZ - LES HAUTES CHAUMES.
Cette balade moto débute à Courpière , je ne m'attarde pas dans cette petite bourgade car quelques nuages s'ammoncèlent au loin sur les pentes du Forez .
Je veux ,en effet, rejoindre les sommets au plus vite ! Pour celà j'engage donc les roues de ma Tiger sur la belle ( et rapide) D906 qui serpente le long de la Dore jusqu'à Ollièrgue.
je quitte alors cette "grosse départementale" pour mener la moto , à travers bois, vers le village du Brugeron .
Il me faut parfois faire un petite halte pour consulter d'ailleurs la carte( n'ayant pas encore fait appel au GPS
)
Les ruelles du village derrière moi , je prend sans hésiter la départementale 102 qui relie le village au col du Béal ( 12 km d'ascension
) .
La première partie de la montée se fait à travers la forêt domaniale du Brugeron .
Soudain la paysage change : la D102 virevolte alors à travers de vastes étendues de landes parsemèes de taches pourpres de bruyères .
Les troupeaux de vaches Ferrandaises ou de chevaux "Palomino" ne sont pas perturbés par le passage de ma moto .
il est 9 H du matin , je n'ai croisé personne sur la route depuis le départ d'Ollièrgue , au loin les cheminées de quelques Jasseries fument.
Je m'arrête alors pour saisir quelques clichés , tant je trouve l'endroit tout simplement beau et reposant .
Quelques centaines de mètres plus loin , on arrive au sommet du Béal ( 1390 m).
Toujours personne à l'horizon ; sur le parking seul un camping-car est garé , mais ses occupants ne semblent pas avoir encore émergé.
Photo de la moto réalisée , je range blouson et casque dans le Top Case , enfile des baskets et m'engage sur le petit sentier qui monte à la Peyre-Mayou.
Le GR3 prend son départ sur le parking de stationnement ; il monte sur 2 km environ, à travers bruyères et "massifs" de myrtilles ( miam !
), jusqu'au sommet qui domine le col . Les arbres sont rares sur les Hautes Chaumes , je croise quelques sapins "nains" , témoins de la rudesse du climat . A coup sur , le vent et la neige empèchent la forêt de s'étendre à une telle altitude.
Une demi heure de marche me conduit au sommet de Peyre-Mayou ( 1542 m) . On sent qu'ici rien n'arrête le vent , un monde sauvage et désert .
Il se dégage ici une certaine impression de solitude et de majesté tranquille qui me rapelle les Highlands Ecossais.
Le panorama est extraordinaire : planté sur un bloc granitique, on peut alors distinguer vers l'ouest les Monts du Livradois-Forez ainsi que le Sancy et la Chaine des Puys .
Au "premier plan" on peut aussi voir la station hertzienne militaire de Pierre-sur-Haute ( point culminant des monts du Forez à 1634 m) .
Le ventre plein de myrtilles ( il suffit de se baisser ) je quitte ce lieu de contemplation et regagne ma moto pour entamer la descente du col du Béal en direction du village de Job .
Deux choix s'offrent alors : passer par le col du Chansert ( D255) ou emprunter la D66 à travers le bois de la Grange. j'ai choisis la D66 ( comme ça ce sera l'occasion de revenir pour se faire le Chansert !
).
Trés franchement je ne regrète pas ce choix.
Au guidon de la moto , je me suis vraiment régalé sur cette petite D66.
Regardez la photo : ici point de ligne droite ! on s'amuse donc à s'élancer d'un virage à un autre à travers les sapins et hètres qui laissent passer quelques traits de lumière.
A la sortie de la forêt , j'ai pris la direction de Valcivières pour atteindre le col des Supeyres .
Et c'est parti alors pour 10 km à faire rugir la Tiger800 à travers les lacets de la montée :
c'est supe(yres) ! ( oui je sais elle etait facile celle là !
)
Au sommet proche du col , par temps clair , on peut admirer la Chaine des Puys d'un côté et le Mont Blanc de l'autre !
Si une petite faim se fait sentir, allez donc faire une halte au chalet des gentianes et goûter leur tarte aux myrtilles ! (quelques motards en terrasse car l'établissement est recommandé par Moto-Mag )
A la descente du col , je me suis arrêté à la jasserie du coq noir .
Les jasseries sont d'anciennes fermes de transhumance où l'on élaborait jusque dans les années 60 la célèbre Fourme d'Ambert .
Traditionellement elles sont constituées de pierres de taille et d'un toit de chaume.
Ce sont en réalité les fermes "d'en haut" qui abritaient ,pendant l'été, femmes et bêtes.
Les hommes restaient en bas pour les foins et ne montaient qu'une fois par semaine pour aider à la fabrication du fromage.
Je quitte ce pays des Hautes Chaumes en rejoignant la D996 . Cette mythique ( pour les motards Auvergnats) départementale relie St-Anthème à la Bourboule . Le bitume est parfait , de belles courbes à l'horizon : on peut rouler sur un bon rythme jusqu'à Ambert via le Col des Pradeaux.
La ville d'Ambert est liée à la fabrication de la pâte à papier à base de chiffons de chanvre et de lin . Au XVe siècle plus de 300 moulins travaillaient à cette fabrication .
De nos jours , seul le Moulin Richard de Bas continue à fabriquer de manière totalement artisanale ce papier de luxe .
Je me dirige dans sa direction peu avant d'atteindre Ambert.
Arrivé sur place, je m'apperçois qu'Il faut tout de même prévoir une bonne heure pour la visite complète ( atelier + musée).
Si comme moi, vous êtes un peu pressé ( ou pas interessé par la visite payante ) une petite astuce : sur le coté gauche du moulin un petit portillon noir vous donne accés à la grande roue et un peu plus loin , on peut même voir le mécanisme des piles à maillets en train de broyer les chiffons de papier.
Une autre petite écartade : j'avais repéré sur la carte michelin la présence d'un dolmen le long de la D996 à la sortie d'Ambert ( au lieu dit Boisseyre) .
Effectivement, celui ci est même visible depuis la departementale.
Un petit chemin de terre ( trés boueux
) permet de s'en approcher .
Il me reste alors à enquiller les quelques dizaines de kms pour boucler mon périple en passant par Cunlhat ( qui accueillit jusqu'en 2001 le plus grand rassemblement de Harley ) et St Dier d'Auvergne . Ces derniers tronçons sont agréables mais c'est encore vers les vastes étendues sauvages des Hautes Chaumes que vont mes pensées.
Bonne route à tous.
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